C'est avec grand intérêt que j'ai assisté à la conférence sur la sophrologie et le cancer du sein à l'Hôpital de Rotschild ce mardi 27/01 et j'aimerai vous faire partager la reconnaissance de la sophrologie comme acteur émergent des soins oncologiques de support.
En effet, le gouvernement a mis en place pour les 5 ans à venir le troisième Plan Cancer, qui ambitionne de donner à chacun les mêmes chances de guérir. Son enjeu principal reste bien sûr la prévention, le dépistage et les innovations en matière de traitement, mais une large place est consacrée à l'amélioration des conditions de vie des malades pendant et après leur traitement.
C'est à ce titre que la sophrologie intervient dans le parcours de soins.
En effet l'approche psycho-corporelle de cette méthode apporte aux personnes atteintes, les techniques nécessaires pour mieux affronter la maladie et se reconstruire par la suite.
Savez-vous qu'une femme sur huit est touchée par cette pathologie ?
Avec près de 50 000 nouveaux cas chaque année, le cancer du sein est le plus répandu chez la femme et se caractérise autant par des modifications physiologiques que par des bouleversements psychologiques.
Une femme atteinte doit d'abord faire face à l'annonce du diagnostic, puis le traitement médical impacte sur son rythme de vie et engendre douleurs, fatigue et effets secondaires parfois visibles comme la perte des cheveux.
L'ablation du sein (s'il y a) implique une remise en cause de son propre schéma corporel et de la vision qu'elle a d'elle même socialement.
Après le traitement, le retour à une vie normale lui impose à nouveau de s'adapter au regard des autres et aux changements survenus.
Sur tous ces aspects et en complément de la médecine traditionnelle, la sophrologie permet aux femmes de trouver un appui autant dans la gestion de leurs souffrances physiques que psychologiques.
Des récentes études ont appuyé les effets bénéfiques de la relaxation sur les symptômes liés aux traitements comme la nausée ou les douleurs.
Réinscrire la patiente dans une dynamique positive l'aide autant à surmonter l'acte chirurgical et son nouveau corps, ainsi que les manifestations d'angoisse vécues pendant et après le traitement lors de la reprise du travail.
De nos jours la sophrologie est un soin oncologique de support reconnu et pratiqué. Même si elle ne guérit pas, ses bienfaits complètent les soins prescrits par les médecins et s'inscrit ainsi dans une véritable démarche d'accompagnement qui prend tout son sens.